F.A.Q.

D’après la légende, certains font naître le Compagnonnage autour de la construction du Temple de Jérusalem, au temps du célèbre Roi Salomon, il y a 3000 ans. D’autres dans l’Egypte des Pharaons ou encore au temps des cathédrales et des Templiers…

Tout le monde a entendu parler du Compagnonnage ; il a laissé au cours des siècles des traces tangibles des réalisations grandioses. Le compagnonnage est lié à la construction des cathédrales, à la restauration de nombreux monuments avec Viollet-le-Duc ou au levage de la tour Eiffel. Lorsque l’on visite un monument les guides ne manquent pas de vous faire remarquer des « marques compagnonniques » en particulier de tailleurs de pierre, de charpentiers : marques réalisées lors de la construction mais aussi marques de passage lors du Tour de France (Pont du Gard, Temple de Diane à Nîmes).

Agricol Perdiguier, le réformateur et la pacificateur du compagnonnage au XIXème siècle, I‘inspirateur de George Sand lorsqu’elle écrivait  » Le Compagnon du Tour de France  » est connu du grand public et sa mémoire est toujours entretenue dans les différents mouvements compagnonniques.

Malgré tout cela le compagnonnage reste une organisation un peu mystérieuse même de nos jours.

Il faut être âgé d’au moins 16 ans et être en cours de formation professionnelle et de 40 ans maximum. Il est nécessaire de pratiquer ou de se former dans l’un des métiers reconnus par l’Union Compagnonnique. Il n’est pas demandé d’examen ou de passer des tests pour postuler à l’Union Compagnonnique mais il est indispensable d’avoir la volonté de se perfectionner dans sa profession ainsi que d’adhérer aux principes compagnonniques : perfectionnement, respect, passion.

Il suffit de remplir le formulaire en fonction de votre situation ou de prendre contact avec la section de l’Union Compagnonnique la plus proche de votre région. Une première rencontre sera organisée afin que les Compagnons puissent clairement vous expliquer ce qu’est exactement le Compagnonnage ainsi que tout ce qu’il peut vous apporter et connaitre vos motivations. Un dossier d’inscription vous sera remis et une cotisation demandée qui peut varier selon les villes.

Un jeune qui réalise son Tour de France est rémunéré par son employeur. L’Union Compagnonnique n’intervient pas.

Le Tour de France est effectivement un des principes essentiel du compagnonnage. Cependant, l’Union Compagnonnique peut recevoir comme Compagnon une personne qui n’aurait pas fait son Tour de France. Généralement, cette exception s’adresse aux personnes qui découvrent tardivement le compagnonnage. De ce fait, leur situation familiale et professionnelle ne les autorise plus à partir sur le Tour de France. Afin de devenir un jour Compagnon et avant de réaliser leur « chef-d’œuvre » ces personnes doivent côtoyer les Compagnons pendant quelques années en multipliant les contacts afin qu’ils puissent « approcher » l’expérience d’un Tour de France dans le cadre des stages de perfectionnement professionnel et les fêtes de Cayennes organisées à l’occasion des admissions et des réceptions.

Il n’y a pas de limite pendant laquelle un jeune peut être sur le Tour de France. Tout comme la durée des étapes dans chaque ville ; c’est l’intérêt et les bénéfices acquis qui déterminent si un séjour dans une ville peut être prolongé ou bien s’il est justifié de partir vers une autre Cayenne. Dans tous les cas, ce sont les Compagnons de la Cayenne et du groupe métiers qui considèrent ce qui est le plus profitable pour le jeune.

A l’origine, la Cayenne était la maison qui accueillait les Compagnons. Aujourd’hui, par extension, nous appelons Cayenne les sections de l’Union Compagnonnique (Exemple : La Cayenne de TOURS).

Compte tenu de son infrastructure et de sa volonté de fonctionnement (suivi individuel et relation entre jeunes et Compagnons) le nombre de jeunes amenés à vivre dans une même Cayenne est toujours restreint. Les possibilités d’hébergement varient selon les villes de 5 et 15 personnes. Un jeune itinérant à toute liberté pour loger en dehors de la Cayenne durant son Tour de France même si a vie en communauté est vivement conseillée.

Les jeunes assument eux-mêmes les tâches quotidiennes ainsi que l’intendance, même si les Compagnons et la Mère veillent au bon fonctionnement de la vie communautaire.

Les Compagnons ont modifié une tradition vieille de plusieurs siècles en ouvrant leur porte aux Femmes de Métiers. Toute jeune fille exerçant ou étant en formation dans un métier reconnu à l’Union Compagnonnique peut prétendre devenir Compagnon. La démarche pour entrer et le parcours pour atteindre cette reconnaissance est commune à tous.

Si cette expérience lui est professionnellement profitable elle est encouragée. Si un jeune trouve un intérêt à aller travailler dans un autre pays, et s’il a l’accord des Compagnons, rien ne s’oppose à cette éventualité et il sera accompagné dans ses démarches. L’Union Compagnonnique est membre de la Confédération des Compagnonnages Européens (CCEG) et cela permet d’avoir une ouverture sur l’Europe et le reste du monde grâce aux implantations locales des différentes sociétés compagnonniques adhérentes à la CCEG.

Les Mères sont toujours présentes dans le compagnonnage. Aujourd’hui cette personne doit être l’épouse d’un Compagnon et avant de devenir Mère elle aura été « Dame-Hôtesse ». Son rôle n’est plus celui qu’elle pouvait avoir encore au début du XXe siècle quand cette personne était généralement aubergiste. Aujourd’hui, son rôle est surtout d’être à l’écoute des Jeunes et d’aider à surmonter des problèmes auxquels les Compagnons ne sont pas forcément sensibles.

Il s’agit du travail que l’on doit réaliser pour être reçu Compagnon. En général, c’est une maquette qui représente les difficultés d’un métier. Ce travail doit être de très grande qualité. Ce sont les Compagnons qui jugent si le travail présenté est digne de reconnaître son auteur comme Compagnon.

Ce sont exclusivement les Compagnons de l’Union Compagnonnique qui se chargent bénévolement du fonctionnement de leur société. Dans une Cayenne (section locale dans un ville) les Compagnons se répartissent les tâches et l’ensemble des postes à pourvoir est défini puis voté tous les ans. Dans chaque Cayenne, en plus des postes de président, secrétaire, trésorier, il est nommé un Compagnon qui devra s’occuper du mouvement des Jeunes sur le Tour de France, ce Compagnon s’appelle le « Premier-en-Ville ».

Pas systématiquement. Mais effectivement, les Compagnons de l’Union Compagnonnique peuvent porter un anneau d’or à chaque oreille. Ces anneaux s’appellent des « Joints » et les Compagnons qui les portent sont dits « Jointés ». Porter les joints n’est pas obligatoire, mais pour pouvoir les porter, le Compagnon doit en faire la demande auprès des Compagnons de sa section. Le fait de porter ces anneaux est un signe visible de l’appartenance à une société compagnonnique, c’est pourquoi, le Compagnon qui désire les porter s’engage à être représentatif du Compagnonnage.

C’est un « Nom de Compagnon » qui est donné le jour où le jeune est reçu Compagnon. Il est toujours composé du nom de la région d’origine, suivi d’une qualité que les Compagnons lui reconnaissent. (Ex. Breton la Prudence, Savoyard Cœur Fidèle…).

Un Compagnon est reçu « pour la vie », seule, une démission ou une radiation (qui peut arriver si un Compagnon commet une faute très grave) peuvent mettre fin à une activité compagnonnique. La personne ne plus avoir de responsabilité ou d’activité au sein de l’Union Compagnonnique.

Il existe effectivement un règlement qui régit la vie des jeunes dans une Cayenne. Quand un jeune arrive dans une ville, il prend connaissance de ces règles et s’engage à les respecter. Ce règlement est celui que chacun doit s’imposer pour une vie en commun, il s’y ajoute des usages propres au compagnonnage comme éviter d’aborder en Cayenne, des sujets politiques ou religieux par exemple.

Pas nécessairement, chaque Cayenne s’efforce de recenser et sélectionner les entreprises de sa région susceptibles d’accueillir un jeune qui effectue son Tour de France.