La section de Surgères de l’Union Compagnonnique compte parmi les plus vieilles sociétés surgériennes.
Au XIXème siècle, deux corporations du Devoir avaient une Cayenne à Surgères : les Compagnons cloutiers du Devoir et les Compagnons Cordonniers-Bottiers du Devoir.
Le 7 Avril 1866, cinq anciens compagnons écrivent au Préfet pour former une société de secours mutuel des anciens Compagnons de tous les devoirs réunis, les Pays : GABORIAU Cloutier, BREGEON Vitrier, ARMANT Vitrier, SAUVE Boulanger, LAVAUD Charpentier.
Le 5 Mai 1866, le maire de Surgères écrit au sous-préfet pour lui annoncer le refus des Compagnons concernant les statuts du gouvernement qui prévoient que ce soit l’Empereur qui nomme le président de la Société.
Le 6 Juin 1866, le maire de Surgères adresse une lettre au sous-préfet afin d’obtenir l’autorisation de créer la société des anciens compagnons réunis de tous les devoirs dont les douze membres fondateurs sont : GABORIAU Mathurin Cloutier, GABORIAU Antonin Cloutier, PRILLIE Louis Cloutier, TRAINQUE Jean Cloutier, ARMAND Thophile Vitrier, BREGEON Edmond Vitrier, PROUQUER André Charpentier, LAVAUD Jean Charpentier, LAVILLE Louis Cordier , SAUVE Charles Boulanger, SAUVE Constant Boulanger, DIOT Jean-Baptiste Toilier.
A l’occasion de la première fête de la Réconciliation de la Société des anciens Compagnons des Devoirs Réunis de la ville de Surgères, le Pays A. Gaboriau l’Espérance de Saintonge, Compagnon Cloutier, fit un discours dont voici un extrait :
« Très chers Frères et amis,
Cette fête me rappelle des souvenirs que je n’ai pas la force de repousser ; de pareilles émotions étouffent ce qu’il y a de mauvais dans l’âme et ne laissent subsister dans la mienne qu’une invincible reconnaissance pour les amis du progrès tous réunis ici, et pour tous ceux qui, comme nous, forment des sociétés pour ramener dans la bonne voie les jeunes compagnons en activité et leur faire oublier les erreurs du passé.
Si nous avons formé cette société, c’est à l’exemple des Frères des villes de Villefranche, Lyon, Vienne (Isère), Mâcon, Châlons s/Saône et autres… »
Et un couplet extrait de la Fraternité également écrit par le Pays A. Gaboriau :
« Pour vivre heureux, compagnons, sur la terre
Tendez la main à tous les voyageurs
C’est le devoir de la classe ouvrière
De soutenir les nobles travailleurs
Faisant ainsi, vous verrez l’harmonie
Qui règnera dans la société
Vous remplirez une mission chérie
En vivant tous dans la fraternité »
Le 22 Avril 1866 se créa la Société des « Anciens Compagnons du Vrai Devoir », cela pour contrer l’autre société, mais fut de courte durée.
La société des anciens Compagnons Réunis fonctionna de 1866 à 1874.
1874 vit la naissance de la Fédération Compagnonnique de tous les Devoirs Réunis…
1889 Création de l’Union Compagnonnique, les anciens compagnons de Surgères y adhérent et le 23 Octobre 1894 a lieu la première réception de six Aspirants, un Tonnelier-Foudrier, deux Typographes, un Chapelier, un Vitrier-Peintre et un Menuisier.
Pendant la première guerre mondiale, la Cayenne dû ralentir son activité ; c’est à la fin de la guerre qu’elle eut un nouvel essor, grâce au Pays Abel Poyaud, Saintonge le Bien-Aimé, Compagnon Mécanicien D D U.
La première Mère fut Madame Jardonnet, puis la Mère Boyer Lucie, Angoumoise l’Espérance, en 1930 et notre Mère Gorioux Bernadette Vendéenne l’Activité en 1956.
1927 : la Cayenne organise des cours professionnels déclarés au Journal Officiel du 19 Septembre 1927.
1950 : Décès du Pays Abel Poyaud.
1957 : Inauguration de la rue Abel Poyaud.
1972 : la Cayenne organise le 21ème congrès de l’Union Compagnonnique.
De 1866 à nos jours, les compagnons du Tour de France ont toujours été présents à Surgères.
Après la rue de Niort, notre section s’établit 3, rue Paul Bert, puis au 19, rue Gambetta, où nous sommes actuellement.